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À Bruxelles, la société civile se mobilise pour une ville vivante et vivable

Depuis février dernier, des centaines de citoyens se regroupent chaque mois pour défendre les espaces verts menacés de bétonisation en Région bruxelloise.

Dernière mise à jour :

Le 13 février 2022, une manifestation festive regroupait près de 1000 personnes autour du terrain de la ferme du Chant des Cailles à Boisfort. Un mois plus tard, c’était au tour de la friche Josaphat à Schaerbeek, suivie du Donderberg à Laeken, du marais Wiels à Forest, et bientôt le Meylemeersch à Anderlecht, suivis dans les prochains mois par d’autres noms familiers aux oreilles des Bruxellois·es.


Le point commun de ces lieux ? Ce sont des espaces verts qui ponctuent la Région Bruxelloise de part et d’autre, tantôt friches ou prairies, tantôt points d’eau, tantôt forêts. Souvent riches en biodiversité et/ou en vie sociale et culturelle, ils ont une grande valeur aux yeux des habitants les côtoyant. Mais ce sont aussi des terrains constructibles, sur lesquels acteurs tant privés que publics se plaisent à planifier toutes sortes de constructions. Pour eux, ce ne sont pas plus que des vides à combler, bien pratiques pour combler le vide des portemonnaies.

Face à ces projets de bétonisation, ce sont donc des centaines de citoyens qui se mobilisent depuis quelques mois pour faire entendre leur refus de détruire les rares espaces naturels qui subsistent à Bruxelles. C’est ainsi qu’en février 2022, avec l’appui de Natagora et fédérés par le Tuiniersforum des Jardiniers, plusieurs  collectifs de défense de ces espaces se sont lancés dans une série de marches « pour Bruxelles, ville vivable ». Le principe est simple : tous les mois, une marche a lieu autour d’un espace vert menacé de construction à Bruxelles. Et malheureusement, la liste est longue, avec déjà 5 manifestations planifiées et encore de nombreuses en vue dans les mois à venir.

Dans ces manifestations, l’ambiance est légère et familiale ; on y trouve fanfares, chants et créations artistiques célébrant le vivant et dénonçant ce qui le menace. Mais derrière cet air de fête de quartier, les revendications des manifestants sont claires : que l’on cesse, maintenant, de détruire le peu de nature qui reste à Bruxelles alors qu’un dérèglement climatique majeur nous attend. Que les décideurs politiques prennent enfin pleinement leurs responsabilités face aux enjeux sociaux et climatiques qui nous attendent, en adoptant des pratiques d’aménagement du territoire en adéquation avec les besoins réels des populations, humaines et non-humaines.

Selon ces citoyens, la construction de logement n’est ici qu’une excuse pour promouvoir des projets rentables mais inaccessibles à la majorité de la population. Pourquoi ne pas commencer par réhabiliter les milliers de bâtiments vides présents à Bruxelles, avant de construire du neuf sur des terrains ayant déjà une utilité réelle dans la ville ? Il n’est ici pas question de choisir entre l’un ou l’autre, mais d’allier création de logement (social et abordable) et préservation d’espaces verts de qualité. En somme, il s’agit d’un appel à lutter pour que Bruxelles reste vivante et vivable pour toutes et tous.

Nous remercions Hélène Gassmann pour cet article écrit au contact des militants et militantes de Bruxelles !

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